Alice avait disparu. Je me retrouvais seul, je voulais être seul. Personne ne comprenait, enfin sûrement que si, mais j'étais trop en colère pour être attentif à leurs sentiments ! J'étais désormais seul pour élever Olivia. J'avais eu un peu de mal, comme avec Renesmée, mais plus encore. Je m'en voulais encore de les avoir laisser, Alice et elle. Mais j'avais eu besoin d'un break pour me reprendre. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais encore tant de mal. Les autres Cullen n'avaient pas eu ma vie, que ce soit ma vie humaine ou mes débuts de vampires. Mais j'aimais Olivia. Elle était ma fille. Et je me devais de veiller sur elle, maintenant. Du moins, jusqu'à ce que j'ai finis de préparer mon plan pour retrouver Alice.

Je marchais, courrais, je ne savais plus. J'étais dans la forêt, errant sans but, un grand vide dans mon cœur glacé depuis des siècles.
Alors que je marchais, m'enfonçant d plus en plus entre les arbres, une odeur vint chatouiller mes narines. Je pris une grande inspiration et reconnu sans mal le doux parfum de ma fille. Avançant un peu plus, je sentis son chagrin. Il me transperça de plus belle. J'accélérais, afin de me retrouver auprès d'elle.
Elle était là, contre un arbre, pensive et triste, des larmes coulant sur son visage finement dessiné. Je déglutis avec difficulté et m'avançais doucement vers elle.

- Olivia... Viens là. dis-je en m'asseyant à son côté et ouvrant mes bras.

Elle était malheureuse, tout comme moi. Elle avait trouvé en Alice une mère aimante, qui avait toujours rêvé de donner de l'amour à un enfant à nous, le décuplant pour nous englober tous les trois. Pour moi, Alice était tout ce que j'avais, elle était la raison de mon régime végétarien, de mon repentis, de la lumière dans mon âme meurtrie...
* Mais où est-u, mon amour... * pensais-je avec désespoir.

Ma fille vint tout contre moi, pleurant de plus belle. Je refermais sur elle mes bras protecteurs. Il me fallait la réconforter, je le savais. Mais je n sentais plus aucune force de vie en moi. Olivia arriva à articuler quelques mots, qui me fendirent encore plus le cœur. Sa mère lui manquait. Elle voulait vraiment la retrouver.

- Elle me manque aussi, mon ange.

J'aurais était humain, je n'aurais cessé de pleurer, je crois. J'aurais pu, j'aurais cherché à trouver la mort, pour de bon. Mais je ne pouvais me résoudre à abandonner mon enfant. Oui, MON enfant ! J'aimais ce petit être au corps chaud et sang vif. Je ne l'envisageais pas comme un repas, non, j'étais attaché à elle, comme si elle avait été ma chair et mon sang, comme le disent les humains.

- Je te promets que je la retrouverais. dis-je avec conviction.

Il m'étais dur de paraître convaincant, mais j'avais assez d'ardeur pour que ma femme revienne auprès de moi, de nous. Je serrais ma princesse plus fort contre moi, tentant de me calmer, pour pouvoir utiliser mon don sur elle. Si Alice n'était pas là, j'étais là. Je devais me montrer fort. J'avais toujours aussi mal, mais je faisais abstraction pour utiliser mon don. C'était la chose la plus dure que j'eus jamais à faire. Je n'y parvenais pas, j'avais trop de rancœur en moi. La culpabilité m'envahis de nouveau. Je n'étais même pas capable de consoler ma fille par mes pouvoirs. J'étais inutile dans ces circonstances.
En plus, il fallait que je lui dise que nous allions partir sou peu, et qu'elle devra rester auprès des Cullen et des modificateurs. Sans sa mère, sans son père...

Olivia me demanda de l'emmener avec nous. Elle voulait nous aider. Je grimaçais, elle ne le vit pas. Je ne pouvais exposer mon enfant à un tel danger ! C'était hors de question ! Même Alice s'y serait refuser. ah... si elle pouvait être là. Elle saurait quoi faire, comme toujours...

- Je ne peux pas t'emmener. Tu es trop jeune.

C'était l'excuse bateau que donnait n'importe quel parent, mais en l'occurrence c'était la vérité. Trop jeune, trop inexpérimenté ! Encore elle aurait apprit quelques techniques, elle aurait pu être utile, et là encore je n'aurais pas céder. Elle me rappela son don. J'essayais de visualiser la chose, d'entrevoir un futur, mais même là, je ne voyais pas. Certes, il pourrait être intéressant d'avoir l'aide de quelques animaux, si on ne les dévoraient pas ensuite, mais non. Je ne pouvais me résoudre.

- Amène moi, je t'en supplie papa !

Cette supplication me fit un choc. Presque... mal ! J'avais tant de mal que je ne savais pas si on pouvait en faire encore plus. Olivia voulait venir, mais je ne le voulais pas. Je n'avais pas le droit de la mettre en danger.

- Mon ange, écoute moi bien. dis-je en la faisant me regarder. Je ne peut t'emmener. Je ne veux pas ! C'est trop dangereux pour une jeune fille comme toi. Il pourait t'arriver malheur, et ni toi ni moi, ni même maman ne voudrait cela. tu sera en sécurité avec la famille, et je te promets de ne pas être trop long. Et surtout, je serais toujours disponible si tu as un problème. Mais tu ne peux vraiment pas m'accompagner...

Je savais qu'elle allait le prendre très mal, je sentais sa frustration grandir en elle. Je n'allais pas céder. Mes yeux devait exprimer la compassion et l'inquiétude que j'avais vis-à-vis d'elle.

- Promets-moi d'être sage, Olivia. Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit.

J'imaginais ce qui pourrait se passer à la réserve. Certes, je n'avais aucune envie de la confier à Jacob, mais nous n'avions pas d'autres choix. Et... qu'elle soit avec les loups pouvait être bon en soit... leur odeur ferait fuir les ennemies, garantissant la sécurité de mon bébé.
Moi aussi je ne me sentais complet qu'avec elles deux, une envolée, j'aurais du mal sans Olivia. Mais je n'avais pas le choix. Sa phrase resta en suspend un moment, laissant grandir en elle une peur incommensurable. Je me mordis la lèvre inférieur. A cette peur se mêla bien entendu les battements de son cœur. Petit cœur bien vivant, qui paniquait. En temps normal, cela m'aurais donné une envie folle de la tuer. Mais je savais que c'était ma fille, et j'avais trop mal pour avoir envie de me nourrir... de quoi que ce soit d'ailleurs !

Après un petit instant de silence et de pulsations cardiaques, Olivia lâcha la bombe que je ne voulais rattraper. Elle dit à voix haute qu'elle avait peur. Je fermais les yeux, la laissant détailler sa peur, que je savais bien plus grande tant elle transparaissait.

- Olivia... N'aie aucune crante pour moi dis-je en la serrant plus fort. Tu sais... Il y a bien longtemps, des siècles auparavant, j'ai fais la guerre, celle dot parle les livres, mais une autre guerre. Avec des vampires tous plus fort les uns que les autres. Je ne me suis jamais fait tuer. Regarde moi !

J'avais eus pas mal d'ennuis, de blessures, qui auraient été mortelles pour les humains, ou même certains vampires pas assez entraînés. J'étais entraîner comme personne ne l'avait jamais été. J'avais participé à plus de batailles que n'importe qui. Elle n'avait pas à s'en faire.

- Ma puce, tout ira bien. Je ne laisserais jamais quelqu'un me tuer. Personne ne pourra nous séparer. Ni Alice. Elle ne peut mourir, elle est bien plus maligne que ces idiots le pense ! Je te promets de faire attention. Mais il faut que tu me promettes de rester ici. Moi, je suis un soldat, depuis toujours. Toi, tu n'es qu'une petite fille, une princesse. Et elles ne doivent pas se battre.

Je caressais sa joue, recueillant quelques larmes salées. Je fermais les yeux et me mit à respirer calmement. Malgré toute la colère et le vie en moi, je parvins à sentir une lueur de soulagement. JE ne la gardais pas pour moi, je n'en voulais pas ! Je l'offris à ma petite luciole, afin qu'elle trouve un peu de paix et de réconfort.

- Tout ira bien. murmurais-je en utilisant mon pouvoir.

C'était de la triche, mais j'espérais qu'elle se laisse prendre. Je me découvrais un certain côté paternel encore inconnu pour moi ! Oui, j'avais déjà fait beaucoup de choses pour Renesmée, l'avais protéger et aurait donné tout pour elle. Mais avec Olivia, et la difficulté du début, je trouvais une certaine chaleur en moi, en sa présence. Pas assez forte pour recouvrir ma peine... mon Alice... Je levais les yeux sur le ciel, ne voyant que les cimes noires. Tout retomba d'un coup, m'accablant de nouveau. Je n'étais plus bon à rien et j'avais envie de hurler ma rage...

- Ma chérie, je m'efforce de prendre en considération ta maturité et tes talents, mais j'ai déjà perdue Alice, je ne veux pas risquer de te perdre également. Ce serait insupportable pour moi.

Je voulais bien la considérer comme une adulte, étant donné le potentiel et l'intelligence acquises ces dernières années avec nous, mais il était formellement hors de question de la mettre en danger.
Lorsque je lui demandais de me promettre d'être sage, elle me rétorqua qu'elle ne pouvait pas le faire. J'en écarquillais les yeux. Elle ne voulait pas rester ici. elle me blâma ensuite en ce qui concernait le fait d'être présent pour elle sans être là physiquement. Un grand sentiment de culpabilité m'envahit, en même temps que la volonté d'Olivia.

- Princesse je...

Pour la première fois, je ne trouvais les mots. Que pouvais-je bien dire à ce petit bout de femme qui avait grandit trop vite ? Mais quel genre de père étais-je !!??? Je baissais les yeux sur les feuilles, pouvant voir chaque détails de sa constitution.

- Olivia, je sais que tu as raison. Mais tu dois comprendre que je ne veux pas te faire courir ce risque. Tu resteras avec les Cullen et les loups. Je n'ai pas envie d'être séparer de toi, mais t'imaginer avec moi, dans l'incertitude, je n'y arrive pas. Ne me demande pas quelque chose d'aussi improbable !

J'étais tellement désespéré... Sans ma fille, je n'aurais sans doute plus aucun contact avec ce monde. Sans ma lumière, je serais probablement déjà poussière. Edward savait ce qui se passait dans ma tête, il détestait cela, mais il devait comprendre. Il avait éprouvé le même désir lorsqu'il avait cru Bella morte. Il ne pouvait me juger...

- C'est important, s'il te plaît. dis-je en continuant de fixer les feuilles.

Je n'avais pas envie de croiser son regard. La sensation de ses sentiments me suffisaient à entrevoir ce qu'elle avait sur le cœur, bien plus qu'elle ne l'imaginait.

- Papa s'il te plaît, regarde moi ! me supplia-t-elle.

J'avais trop d'émotions en moi, pour la première fois de ma longue vie ! Déjà que j'avais ma colère, ma tristesse et mon envi de mort, mais en plus je devais supporter celle de tout le monde, sutout celle d'Olivia. Et ça me faisais d'autant plus mal, je ne parvenais pas à canaliser tout ça, c'était devenu trop dur de me contrôler sans mon Alice. Je relevais les yeux vers ma fille, m'apprêtant à lui parler. Mais elle pris les devant.
Elle me dit qu'elle avait confiance en moi, ce qui déjà me soulagea quelque peu. Elle avait peur pour Alice et moi, je le sentais bien plus que ses mots ne pouvaient l'exprimer. Elle ne voulait pas perdre une deuxième fois ses parents.

- Je t'aime aussi, mon ange. Nous t'aimons Alice et moi depuis le premier jour, depuis sa vision nous avons sut que nous t'aimerions. Tu ne nous perdra pas, nous savons ce que nous faisons. Et c'est pour ton bien. Tu peux avoir confiance en moi, je ferais tout ce que je peux.

Je la serrais contre moi, et embrassais son front chaud. Oui, ce petit bout de femme à moitié humaine, je l'aimais. Notre lien, s'il n'était que par écrit, était bien plus fort que tous les liens de sang que l'on peut trouver partout. Nous étions une famille aussi uni que celle que Edward et Bella avait construite.
Livia comprenait ma réticence, elle me promis de rester sage si en retour je lui promettais quelque chose.

- Appelle-moi de temps en temps pour me montrer que tu es toujours en vie et prendre des nouvelles de ta princesse.

Cela me réchauffais le cœur - si on puis dire - d'entendre ses mots. Elle allait être en sécurité, et je ferais mon possible pour la rassurer.

- C'est promis, ma princesse. Je t'appellerais, n'ai crainte. tu sauras tout se qui se passe, je ne te cacherais rien. Je suis heureux que tu comprenne.

Et j'étais sincère. Cela ne me plaisait pas de laisser ma fille ici, avec la meute, mais elle serait protéger, et Rosalie veillerais sur elle, elle qui adorait les enfants. Une vague de soulagement vint envahir l'air. Ça faisait du bien de se sentir plus léger. Si je n'avais pas à m'en faire pour Olivia, j'aurais un poids en moins sur les épaules.

- Viens, nous allons rentrer maintenant, il se fait tard et je dois aller chasser. Veux-tu passer par la clairière ou par la cascade ?

Nous pourrions mettre une heure ou une minute pour rentrer, je lui laissais le choix de notre chemin.

Ma fille était heureuse de savoir que je lui dirais tout, je le sentais. C'était si bon de savoir qu'elle allait bien, même si je savais d'avance qu'elle serait très triste lorsque je la quitterais vraiment.
Elle voulait que je parte chasser sans tarder, pouvant rentrer seul à la maison.

- Tu as raison, fais attention à toi, Olivia. Je te retrouve à la maison.

Il valait mieux que j'aille chasser oui, mais surtout, elle avait besoin d'un peu de solitude après tout ce dont nous avions parlé. Elle m'enlaça et me serra aussi fort qu'elle le pouvait. J'en fis de même, appréciant la chaleur de son petit corps humain. Elle me dit qu'elle m'aimait, et un sourire se dessina sur mon visage.

- Je t'aime aussi, ma princesse. Pour toujours.

Et ça faisait très long pour un vampire ! Nous pouvions dire ce genre de choses, étant immortels. Livia me lâcha ensuite, et me fixa longuement. Une sorte de peine pointa le bout de son nez, que je tentais de chasser de son esprit. Ensuite, avec un gros soupir, elle se leva et prit la direction de la maison.

- Je te promets de ramener Alice... murmurais-je, plus pour moi, en la voyant partir.

Après un dernier regard vers le buisson derrière lequel elle avait disparut, je pris la direction opposée et entreprit d'aller me trouver de quoi manger. Je n'aimais pas chasser devant Olivia, car de par son don, cela me semblait aussi cruel que de tuer un humain pour Edward qui lisait les pensées de chaque être. J'avais moins de considération pour une âme animale qu'une humaine, et leurs émotions n'étaient pas facile à retranscrire.